Bouffe

ITADAKIMASU : Japan tour in Paris n°1

Manger, c’est bien. Le Japon, c’est mieux ! Mais quand on peut allier les deux, aïe aïe aïe !!! Voici la premier post d’Itadakimassu, ma petite rubrique dédiée aux adresses nippones que j’ai eu l’occasion de tester sur la capitale. Car ça a pas l’air comme ça mais à Paris, on peut vraiment avoir un bel avant-goût du Japon, et souvent c’est délicieux !!!

Paris est l’une des capitales de la gastronomie, nous sommes d’accord. Mais à Paris, ce qui me plaît le plus, ce ne sont pas les restaurants typiques, les grands bistrots et autres bouchons : ce sont les adresses venues d’ailleurs. J’aime les saveurs exotiques et parmi mes cuisines préférées, la cuisine asiatique siège en bonne place. Chinoise, vietnamienne, indienne… Tout me parle mais la gastronomie nippone règne en maîtresse dans mon cœur. J’adore le Japon, et ce depuis très longtemps : son histoire (les animes), son patrimoine (les jeux vidéo), son harmonie « entre tradition et modernité » comme disent les reportages un brin clichés (LA POP CULTURE !!!!)…

En réalité, j’aime de nombreux aspects du Japon, pas uniquement tout ce qui touche à la culture otaku. Et la nourriture en fait parti, même si dans l’inconscient collectif de nombreuses personnes, ça se limite aux sushis. Mais il y a tellement plus : ramen, curry, katsudon, takoyakis… Et encore, là je ne parle que du salé ! Quand j’en ai l’occasion, j’aime ainsi aller tester différentes adresses proposant ces plats très appréciés sur l’archipel. C’est ainsi qu’hier, j’ai expérimenté deux adresses parisiennes : l’une salée et l’autre sucrée.

LA FABLE DU RAMEN ET DU NECTAR DU CRÉPUSCULE

Tandis que l’été chantait ses dernières louanges sous un soleil écrasant, deux voyageurs affamés erraient dans le dédale de la grande ville. Dans le tumulte de ses ruelles, des milliers d’inconnus pressaient le pas, happés par leur quotidien chronométré. Mais les voyageurs avaient mis le temps en suspens. Ils avaient osé braver la grande ville pour satisfaire leur curiosité. Tous deux avaient eu vent d’un écho délicieux. Une bulle hors du temps caressée par les fleurs de cerisier où les gourmands s’amassaient sur des tabourets en bois pour savourer un bain brun dans lequel dansent nouilles, poulet et persil…

Manger un ramen un jour de canicule, je sais que ça peut sembler être une mauvaise idée sur le papier. Un bouillon bien chaud servi avec une belle ration de pâtes, ce n’est pas qui nous vient tout de suite à l’esprit quand il fait 33° dehors. Mais il était impossible pour moi ce jour-là de ne pas aller au Neko Ramen. J’avais organisée une journée spéciale ayant pour thème « un avant-gout du Japon ». Et en cherchant un restaurant où déjeuner, je suis tombée un peu par hasard lors de mes recherches sur cette échoppe incroyable qui tranche totalement avec l’ambiance de Paris : Neko Ramen (9è arrondissement).

Déjà, on est séduit par ce décor très nippon et on est baigné tout de suite dans l’agitation d’un restaurant de nouilles presque authentique. Dès que la haie de fleurs tombante habillant la façade est franchie, on découvre un grand bar où serveurs et cuisiniers nous accueillent en criant «  Irasshaimase ». Le long de la salle du rez-de-chaussée, les ombrelles côtoient les lampes suspendues, créant un plafond majestueux. Dans le fond, une fresque inspirée par les estampes nous montrent le quotidien d’un Japon féodal peuplé de chats (le resto ne s’appelle pas Neko Ramen pour rien !). Dans les cuisines ouvertes, les chefs crient chaque commande et les flammes dansent, créant un spectacle supplémentaire. Jusqu’aux tables où l’on trouve baguettes en vrac, petite jarre de sauce et vaisselle élégante, tout est un vrai dépaysement. Et encore, nous n’avons pas eu la chance d’aller à l’étage profiter du cerisier installé au milieu de la salle. Une fois installés à notre table, un accueil très chaleureux et très nippon est de mise. Et quand vient la carte, le choix est limité mais garantit une maîtrise totale des recettes, et cela se sent une fois servi.

Face au décor et au nom du restaurant, impossible pour moi de résister au cocktail signature de la maison : le Neko Blossom. Sous sa robe aux nuances rouge-rosé, le saké et la liqueur de gingembre se marient à du jus de yuzu. Un peu de sirop de cerise pour la couleur, quelques glaçons pour la fraîcheur. Un vrai coup de pep’s rafraîchissant grâce à l’attaque du gingembre sur le palais se terminant comme une caresse sur ma langue par les notes fruitées de ce délicat breuvage.

Voilà une belle mise en bouche avant l’arrivée de notre entrée : des karaage. Quelques morceaux de poulet croustillant qui, avant de passer par la friteuse, ont mariné pendant 6 heures dans une sauce soja-gingembre. Le poulet est tendre, il fond sur le palais, libérant au passage les saveurs de son bain pré-cuisson. Mais la vraie belle surprise de cette entrée, c’est sa mayonnaise au yuzu. Savoureuse, délicate et légère, on aimerait qu’elle aille dans d’autres plats tant son goût marque les papilles.

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Quelques minutes à peine après ces mises en bouche, voilà que la spécialité de la maison arrive sur notre table : le ramen. Choisi au poulet avec un bouillon de volaille, il est servi agrémenté de suprêmes, d’herbes fraîches et d’une rondelle de citron. Encore une fois, le poulet est tendre, les nouilles imbibées du goût du bouillon glissent dans la bouche et l’assaisonnement est bon. Malgré la taille du bol, on se surprend à tout manger en un tour de main. S’il existe d’autres ramens très bons sur Paris, l’ambiance du lieu combiné au savoir-faire des chefs donnent un petit goût supplémentaire à ces ramens. Un goût de bienveillance, de plat simple mais préparé avec amour et respect des traditions. En prime, les prix sont très abordables (comptez une dizaine d’euros pour un bol). Clairement Neko Ramen, c’est chat-crément bon ! :3

L’échoppe de nouilles n’était toutefois pas l’objectif principal des 2 voyageurs du goût. Une vieille légende transmise par les érudits du sucre depuis bien des lunes racontait que les dieux avaient réussi à enfermer le coucher du soleil dans une jarre de verre. Captivés par la richesse des couleurs que déploient les esprits du ciel quand vient le crépuscule, ils y trempèrent un jour leur jarre afin d’admirer ses reflets quand ils le souhaitaient. Mais un soir, l’un des dieux se rendit compte que la jarre contenait encore quelques restes de fruits quand ils la remplirent… Il trempa alors ses lèvres dans le morceau de ciel, suivi par les autres dieux intrigués. Le goût était si intense et addictif que chaque soir, les divinités sortirent au crépuscule à l’abri des regards pour pouvoir déguster ce nectar bariolé…

D’accord, les ramens étaient bons. Mais le cœur du sujet, le but même de cette virée japano-parisienne, c’était de déguster le « Galaxy ». Car oui, j’aime manger mais je reste un bec sucré avant tout ! J’ai découvert cette boisson mystérieuse sur Instagram et j’ai immédiatement été fascinée par ces couleurs qui se superposent presque comme par magie. Le bleu, le violet et l’orangé s’entassent au milieu des glaçons, créant l’illusion d’être face à une galaxie perdue ou un ciel crépusculaire. Pour ajouter une raison de plus de goûter à cette boisson, la maison qui le propose vend également des Waffles Bubbles. Aussi appelées gai daan jai, ces gaufres à bulle qui seraient nées à Hong Kong ont vite conquis le monde grâce à leur apparence unique et leurs options de personnalisation. La waffle bubble est mangée nature dans son pays d’origine, mais il est possible de la garnir avec de la glace, des toppings de toutes sortes (fruits, bonbons, chocolats, biscuits…), de la chantilly et de la sauce. Il n’en fallait pas moins pour ravir le ventre à sucre que je suis. Pour le goûter, direction donc le 6è arrondissement et Tea & Waffle.

Une fois arrivés, nous faisons notre choix parmi les multiples options de la carte. Trois parfums pour la pâte de la gaufre (nature, matcha, chocolat), des dizaines de parfums de glaces, des fruits frais en toppings (fraise, kiwi, banane…)… Le choix est trop dur alors petit conseil : regardez la carte avant afin de vous donner déjà une petite idée. Attention car ils ont également des parfums spéciaux chaque mois, donc cela peut changer vos plans à la dernière minute. Les gaufres sont lancées et dans le même temps, nous commandons deux Galaxy. Quand les douceurs arrivent sur la table, l’excitation laisse place à l’émerveillement. Les couleurs sont si belles qu’on ose à peine y toucher. Mais ne vous laissez pas avoir par les couleurs… car en vrai c’est aussi bon que c’est beau !! OUI OUI ! C’est particulièrement rafraîchissant, alors par temps de canicule, ça devient carrément une boisson divine. Et pour avoir testé plusieurs parfums, le meilleur est définitivement celui au fruit de la passion. Une vraie tuerie, mais il n’est disponible que de mars à octobre. Donc faut pas tarder pour le tester !!!

Quant aux gaufres, elles sont aériennes et croustillantes. Le contraste de température entre la glace et la gaufre crée une combinaison dangereusement régressive rehaussée par les toppings (pour ma part, un mélange de fraises fraîches, d’Oreos et de mini chamallows). Alors oui, c’est pas du tout recommandé pour la ligne mais nom de dieu c’que c’est bon. En plus, si vous les prenez à emporter, le jardin du Luxembourg est à 2 minutes à pied à peine. De quoi profiter d’un cadre verdoyant tout en mangeant un bon goûter. Que ce soit pour les boissons ou les gaufres, l’adresse est vraiment à recommander d’autant que les prix sont dans la moyenne. Comptez 6,50 euros pour une gaufre avec une boule de glace, 4 toppings au choix et la possibilité d’ajouter chantilly et nappage. Le prix est le même pour le Galaxy, mais il les vaut largement !

Sur cette note de douceur au goût de paradis, les voyageurs reprirent la route sans savoir quelle serait leur prochaine destination. Guidés uniquement par les rumeurs et les légendes, ils continueront de traquer les saveurs inédites et de savourer tout ce que le monde peut leur offrir. Et qui sait, peut être que le chemin de leurs papilles se perdra à nouveau au cœur de la grande ville…

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